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LA FORMATION DE JEUNES FEMMES ET JEUNES FILLES DU MILIEU RURAL sur le Département de SAN MARTIN
LA FORMATION DE JEUNES FEMMES ET FILLES DU MILIEU RURAL Pour
une plus grande prise de responsabilité dans différents lieux et associations
et pour une meilleure participation à la vie sociale de leur communauté et
Commune, permettre une meilleure parité homme femme dans des fonctions de
responsabilités Développer
une activité économique nouvelle. Chef
de projet AU PEROU Ramírez
Solsol,
Cristina, Janeth
Contexte
générale Le département de Saint-Martin est située dans la zone « Selva haute » de l'est du pays, tout son territoire se trouve dans la région tropicale péruvienne. Son étendue est de 53 064 km2, avec une population proche des 500 000 habitants dont 30,9 % sont en zone rurale, touchée par la pauvreté, qui concerne 60,5 % de la population, dont 36 % d’extrêmement pauvres. En « Selva rurale », le pourcentage est plus fort qu’en « Selva urbaine ». La réalité est que la pauvreté dans le département de Saint-Martin est en augmentation. L'économie des paysans de toute la région est déterminée par les activités agricoles, basées sur le travail familial. La communauté familiale est l’unité de base de la vie économique des peuples de cette région, qui est principalement consacrée à l'agriculture. Mais la situation économique du « campesino », traverse une crise aiguë, qui produit pauvreté et misère : en conséquence, une qualité de vie qui a diminué considérablement, allant vers une situation d'extrême pauvreté, puisque la seule source de revenus est le travail agricole ; et durant ces dernières années il y a une forte baisse des prix des produits agricoles les plus importants, comme le riz, le café, le maïs, qui sont les seuls revenus de l'économie familiale, et qui ne récompensent plus aujourd'hui ni ne couvrent la main d'œuvre employée.
La
déforestation avec le brulage des forêts appauvrit chaque fois plus la terre.
Face à cette réalité, il n'existe pas de programmes de conscientisation pour
la conservation des ressources naturelles, pour maintenir l'équilibre écologique.
Les eaux des ruisseaux ou des ravins ne profitent pas à l'agriculture, c'est-à-dire,
dans la majorité des cas il n'y a pas canalisation de l’eau pour
l’irrigation. Le paysan avec ses propres ressources n'a pas la possibilité de
faire les aménagements, d’autant qu’actuellement les agriculteurs souffrent
d’une forte sécheresse qui diminue la production des cultures. La pauvreté n'est pas seulement le manque de ressources économiques et matérielles mais dans le fond vient de l’accès difficile aux lieux de formation. En cela, les groupes traditionnellement les plus exclus sont les femmes, les jeunes, les groupes « natifs » et les populations extrêmement pauvres. Organisation
Familiale.
Les
familles de toute cette zone sont d’une taille moyenne de
6 à 10 membres, vivant dans un même logement : pères, fils,
belles-filles, petits-fils, etc. L’autorité principale est exercée par le père
et deuxièmement par la mère, donc le type d'autorité est patriarcal. Les
membres pour la plupart travaillent dans la ferme, y compris les enfants. Quant à la situation conjugale des familles, on observe qu’il y a seulement un petit pourcentage de gens mariés, civilement ou religieusement; la grande majorité vit en état de concubinage, sans manifester aucun intérêt pour régulariser leur état conjugal. Le plus grand pourcentage des concubinages correspond aux jeunes couples, où le mari ne désire pas formaliser sa vie conjugale à travers le mariage. Il est évident que prédomine fortement le phénomène du machisme, où la femme ne dispose pas de pouvoir de décision dans la maison. On remarque beaucoup de violence sur les femmes et les enfants d’où, un bon nombre de mères célibataires et d’enfants abandonnés. Il faudrait aussi signaler la jeunesse d’un certain nombre de mères. Conditions
de Vie.
Les
conditions de vie des familles, de toute cette zone, se sont détériorées
durant ces deux dernières années, puisque la grande majorité d’entre elles
sont plongées dans la pauvreté et, beaucoup, dans l'extrême pauvreté. Situation
de la Santé.
La
situation de la Santé dans le monde rural et indigène est critique, surtout
dans les Communautés les plus éloignées, où il n’y a pas de route et ou
les chemins sont difficiles suite à leur mauvais état, et à pied il faut
plusieurs jours pour arriver. Les maladies endémiques de la zone, comme la
tuberculose, anémie, paludisme (malaria), parasitose, fièvre jaune, se sont
accrues progressivement. A cela s’ajoute la mauvaise alimentation, presque générale,
parce que le régime alimentaire quotidien se réduit à la consommation de
banane, riz, poisson et de quelques légumes de la zone, une alimentation,
faible en protéines, minéraux.. ; ce qui apporte par conséquent un fort
pourcentage de malnutrition chez les enfants. Peu consomment de la viande fraîche,
du lait et des œufs.
Le
personnel de santé reste encore
faible:
Au Pérou, il y 0,9 médecin pour 1000 habitants : moyenne nationale (en
France 3,3), la mortalité infantile est de 3,4‰ sans oublier les disparités
entre ville et campagne. Une large part de la population n’a pas accès à la « SIS » - seguro integral de salud (sécurité intégrale de santé). En zone rurale, le risque de mourir de complications liées à la maternité est deux fois plus élevé que dans les zones urbaines. De même pour l'accès aux soins médicaux. Contexte
local
Le
travail de la JARC se heurte souvent au fait que dans les zones rurales, les
parents ne donnent pas les mêmes chances de formation aux filles qu'aux garçons.
Selon les mentalités locales, les femmes sont destinées à être maîtresses de
maison. Cela explique que la plupart des femmes s’abstiennent de participer
aux espaces de formation et de donner leur opinion sur le développement de leur
communauté, car leur avis n'est pas pris en compte.
A
l’issue de leur formation scolaire beaucoup de jeunes partent dans d’autres
régions – villes ou sites miniers - pour
trouver un emploi. Le travail de la terre n’est dans leur perspective que
l’ultime possibilité parce qu'il est difficile d’accéder à la terre ou de
développer des productions rentables.
Une
autre difficulté importante à laquelle nous devons faire face pour le développement
du projet, ce sont les désordres et perturbations de la nature, comme la crue
des fleuves, les pluies qui détériorent les voies de communication, ce qui empêche
souvent d’arriver à temps ou à la date fixée pour les activités prévues.
Ce problème de communication est renforcé par le très faible accès aux
moyens de communication comme le téléphone, Internet et la radio, qui ne
permet pas de communiquer avec les zones reculées. La demande locale
En
2001, la JARC-San Martín a commencé à travailler le thème de la promotion et
de la participation des femmes dans les secteurs représentatifs de la société
civile et du mouvement. Depuis lors, il s’agit d’une action constante qui
s’est développée grâce à un travail planifié.
En
2002, a pu se réaliser une première rencontre et assemblée régionale de
femmes, au cours de laquelle fut élue une première représentante régionale
pour travailler avec les femmes paysannes, à la recherche d’une plus grande
égalité des sexes.
En
2003 un deuxième rencontre régionale, pour évaluer l’avancement du travail
dans les différentes zones et travailler sur les thèmes de genres, confiance
en soi, capacité de direction.
A
partir de 2004, le travail n’a pas pu se poursuivre pour des raisons économiques.
C’est seulement en 2006 qu’une nouvelle assemblée régionale, au cours de
laquelle fut élue la nouvelle déléguée régionale des femmes. Les femmes
restent encore largement minoritaires dans l’accès aux postes de
responsabilités. Bénéficiaires
Les
bénéficiaires directs sont 120 femmes qui participeront aux ateliers de zone
et au séminaire régional.
Grâce
aux répliques des ateliers, au niveau de chaque groupe de base, le projet vise
plus de 1000 personnes, hommes et femmes, les familles et la société en général.
La
population cible du projet, ce sont des jeunes femmes de 15 à 28 ans, toutes
issues de communautés rurales, certaines de communautés natives, qui se
consacrent à l’activité agricole, pêche, artisanat, ainsi que quelques étudiants
et sans emploi, etc.
La
sélection est sur la base du volontariat mais aussi suite aux contacts avec les
familles pour qu’elles acceptent que les jeunes filles et femmes suivent ces
formations. Ce travail sera fait par les membres et responsables de la JARC.
La
JARC est déjà présente sur les espaces où se déroulera la formation ;
elle connaît le contexte local, et rencontre déjà une partie des stagiaires
ciblées. Elle fait déjà un travail qui prend en compte les réalités de vie
des personnes ainsi que leur propre expression sur ce qu’elles vivent, en
favorisant un travail d’analyse. Cette connaissance et cette expérience
permettront de dégager des directives pour la formation ( modes opératoires,
dynamique de groupe, pédagogie…) pour permettre une participation active et
l’implication des stagiaires. Activités
mises en œuvre dans le cadre du projet DES ATELIERS
12
ateliers locaux de femmes. Chaque
atelier durera 3 jours et sera organisé le week-end pour faciliter la présence
et la participation. Pour chaque
atelier, il est prévu la participation de 30 jeunes femmes et les thèmes développés
sont les suivants.
Chaque
participante s’engagera à diffuser le contenu des ateliers aux autres
personnes des groupes de base. Les responsables du projet effectueront un suivi
constant. UNE
RENCONTRE REGIONALE
Cette
rencontre durera 3 jours et se déroulera dans la ville de Tarapoto, dans le Département
de San Martín. L’objectif est de former et préparer 50 femmes à prendre des
responsabilités. Cette formation leur sera proposée suite aux ateliers locaux.
Il s’agit ainsi de promouvoir un groupe de femmes qui puissent avoir davantage
d’espaces de décision et développer des initiatives de projets productifs,
pour améliorer leur qualité de vie. L'EQUIPE RESPONSABLE
Le
projet reposera sur l’animatrice de l’association ADJP – Mlle Ramirez
Solsol Cristina Janeth – qui
consacrera la moitié de son temps de travail dans l’information, la préparation
et la réalisation des ateliers. Elle travaillera avec les dirigeants de la JARC de
San Martin : César Augusto Montalvan Pinchi, Mary Panaifo Garazatua, Rosario
Raffo Perez, et les responsables locaux de la JARC. Il sera fait appel également
à des formateurs et intervenants extérieurs. EQUIPE DE GESTION
Pour
la réalisation du projet il y aura une équipe de gestion sous la responsabilité
de Cesar Augusto Montalvan Pinchi, Mary Panaifo Garazatua, Cristina Janeth
Ramírez Solsol et Rosario Raffo Pérez. |