LA FORMATION DE JEUNES FEMMES ET JEUNES FILLES

 DU MILIEU RURAL sur le Département de SAN MARTIN

  • Pour une meilleure participation des femmes à la vie sociale de leur communauté et Commune, et une plus grande prise de responsabilité dans différents lieux et associations

  • Lutter contre l’exode rural par le développement d’une activité économique .

 Durée du Projet: Janvier 2008 – janvier 2009

LA FORMATION DE JEUNES FEMMES ET FILLES DU MILIEU RURAL

Pour une plus grande prise de responsabilité dans différents lieux et associations et pour une meilleure participation à la vie sociale de leur communauté et Commune, permettre une meilleure parité homme femme dans des fonctions de responsabilités

Développer une activité économique nouvelle.

Chef de projet AU PEROU

Ramírez Solsol, Cristina, Janeth

Email : cjch7@hotmail.com

BUDGET

LE COUT DU PROJET

LE FINANCEMENT

Le côut du projet est de  11 250,00 €

  • Frais de personnel

  • Les activités

  • L'hébergement

  • Les transports

  • Les frais administratifs

CONTEXTE DU DEPARTEMENT DE SAN MARTIN

Contexte générale     

Le département de Saint-Martin est située dans la zone « Selva haute » de l'est du pays, tout son territoire se trouve dans la région tropicale péruvienne. Son étendue est de 53 064 km2, avec une population proche des 500 000 habitants dont 30,9 % sont en zone rurale,  touchée par la pauvreté, qui concerne 60,5 % de la population, dont 36 % d’extrêmement pauvres. En « Selva rurale », le pourcentage est plus fort qu’en « Selva urbaine ». La réalité est que la pauvreté dans le département de Saint-Martin est en augmentation.

 L'économie des paysans de toute la région est déterminée par les activités agricoles, basées sur le travail familial. La communauté familiale est l’unité de base de la vie économique des peuples de cette région, qui est principalement consacrée à l'agriculture. Mais la situation économique du « campesino », traverse une crise aiguë, qui produit pauvreté et misère : en conséquence, une qualité de vie qui a diminué considérablement, allant vers une situation d'extrême pauvreté, puisque la seule source de revenus est le travail agricole ; et durant ces dernières années il y a une forte baisse des prix des produits agricoles les plus importants, comme le riz, le café, le maïs, qui sont les seuls revenus de l'économie familiale, et qui ne récompensent plus aujourd'hui ni ne couvrent la main d'œuvre employée.

La déforestation avec le brulage des forêts appauvrit chaque fois plus la terre. Face à cette réalité, il n'existe pas de programmes de conscientisation pour la conservation des ressources naturelles, pour maintenir l'équilibre écologique. Les eaux des ruisseaux ou des ravins ne profitent pas à l'agriculture, c'est-à-dire, dans la majorité des cas il n'y a pas canalisation de l’eau pour l’irrigation. Le paysan avec ses propres ressources n'a pas la possibilité de faire les aménagements, d’autant qu’actuellement les agriculteurs souffrent d’une forte sécheresse qui diminue la production des cultures.

 La pauvreté n'est pas seulement le manque de ressources économiques et matérielles mais dans le fond vient de l’accès difficile aux lieux de formation. En cela, les groupes traditionnellement les plus exclus sont les femmes, les jeunes, les groupes « natifs » et les populations extrêmement pauvres.

Organisation Familiale.

Les familles de toute cette zone sont d’une taille moyenne de  6 à 10 membres, vivant dans un même logement : pères, fils, belles-filles, petits-fils, etc. L’autorité principale est exercée par le père et deuxièmement par la mère, donc le type d'autorité est patriarcal. Les membres pour la plupart travaillent dans la ferme, y compris les enfants.

Quant à la situation conjugale des familles, on observe qu’il y a seulement un petit pourcentage de gens mariés, civilement ou religieusement; la grande majorité vit en état de concubinage, sans manifester aucun intérêt pour régulariser leur état conjugal. Le plus grand pourcentage des concubinages correspond aux jeunes couples, où le mari ne désire pas formaliser sa vie conjugale à travers le mariage. Il est évident que prédomine fortement le phénomène du machisme, où la femme ne dispose pas de pouvoir de décision dans la maison. On remarque beaucoup de violence sur les femmes et les enfants d’où, un bon nombre de mères célibataires et d’enfants abandonnés. Il faudrait aussi signaler la jeunesse  d’un certain nombre de mères.

Conditions de Vie.

Les conditions de vie des familles, de toute cette zone, se sont détériorées durant ces deux dernières années, puisque la grande majorité d’entre elles sont plongées dans la pauvreté et, beaucoup, dans l'extrême pauvreté.

Situation de la Santé.

La situation de la Santé dans le monde rural et indigène est critique, surtout dans les Communautés les plus éloignées, où il n’y a pas de route et ou les chemins sont difficiles suite à leur mauvais état, et à pied il faut plusieurs jours pour arriver. Les maladies endémiques de la zone, comme la tuberculose, anémie, paludisme (malaria), parasitose, fièvre jaune, se sont accrues progressivement. A cela s’ajoute la mauvaise alimentation, presque générale, parce que le régime alimentaire quotidien se réduit à la consommation de banane, riz, poisson et de quelques légumes de la zone, une alimentation, faible en protéines, minéraux.. ; ce qui apporte par conséquent un fort pourcentage de malnutrition chez les enfants. Peu consomment de la viande fraîche, du lait et des œufs.

Le personnel de santé reste encore faible: Au Pérou, il y 0,9 médecin pour 1000 habitants : moyenne nationale (en France 3,3), la mortalité infantile est de 3,4‰ sans oublier les disparités entre ville et campagne.

Une large part de la population n’a pas accès à la « SIS » - seguro integral de salud (sécurité intégrale de santé). En zone rurale, le risque de mourir de complications liées à la maternité est deux fois plus élevé que dans les zones urbaines. De même pour l'accès aux soins médicaux.

Contexte local

Le travail de la JARC se heurte souvent au fait que dans les zones rurales, les parents ne donnent pas les mêmes chances de formation aux filles qu'aux garçons. Selon les mentalités locales, les femmes sont destinées à être maîtresses de maison. Cela explique que la plupart des femmes s’abstiennent de participer aux espaces de formation et de donner leur opinion sur le développement de leur communauté, car leur avis n'est pas pris en compte.

 

A l’issue de leur formation scolaire beaucoup de jeunes partent dans d’autres régions – villes ou sites miniers -  pour trouver un emploi. Le travail de la terre n’est dans leur perspective que l’ultime possibilité parce qu'il est difficile d’accéder à la terre ou de développer des productions rentables.

 

Une autre difficulté importante à laquelle nous devons faire face pour le développement du projet, ce sont les désordres et perturbations de la nature, comme la crue des fleuves, les pluies qui détériorent les voies de communication, ce qui empêche souvent d’arriver à temps ou à la date fixée pour les activités prévues. Ce problème de communication est renforcé par le très faible accès aux moyens de communication comme le téléphone, Internet et la radio, qui ne permet pas de communiquer avec les zones reculées.

La demande locale

En 2001, la JARC-San Martín a commencé à travailler le thème de la promotion et de la participation des femmes dans les secteurs représentatifs de la société civile et du mouvement. Depuis lors, il s’agit d’une action constante qui s’est développée grâce à un travail planifié.

 En 2002, a pu se réaliser une première rencontre et assemblée régionale de femmes, au cours de laquelle fut élue une première représentante régionale pour travailler avec les femmes paysannes, à la recherche d’une plus grande égalité des sexes.

 En 2003 un deuxième rencontre régionale, pour évaluer l’avancement du travail dans les différentes zones et travailler sur les thèmes de genres, confiance en soi, capacité de direction.

 A partir de 2004, le travail n’a pas pu se poursuivre pour des raisons économiques. C’est seulement en 2006 qu’une nouvelle assemblée régionale, au cours de laquelle fut élue la nouvelle déléguée régionale des femmes. Les femmes restent encore largement minoritaires dans l’accès aux postes de responsabilités.

 

 Bénéficiaires

Les bénéficiaires directs sont 120 femmes qui participeront aux ateliers de zone et au séminaire régional.

Grâce aux répliques des ateliers, au niveau de chaque groupe de base, le projet vise plus de 1000 personnes, hommes et femmes, les familles et la société en général.

 

La population cible du projet, ce sont des jeunes femmes de 15 à 28 ans, toutes issues de communautés rurales, certaines de communautés natives, qui se consacrent à l’activité agricole, pêche, artisanat, ainsi que quelques étudiants et sans emploi, etc.

 

La sélection est sur la base du volontariat mais aussi suite aux contacts avec les familles pour qu’elles acceptent que les jeunes filles et femmes suivent ces formations. Ce travail sera fait par les membres et responsables de la JARC.

 

La JARC est déjà présente sur les espaces où se déroulera la formation ; elle connaît le contexte local, et rencontre déjà une partie des stagiaires ciblées. Elle fait déjà un travail qui prend en compte les réalités de vie des personnes ainsi que leur propre expression sur ce qu’elles vivent, en favorisant un travail d’analyse. Cette connaissance et cette expérience permettront de dégager des directives pour la formation ( modes opératoires, dynamique de groupe, pédagogie…) pour permettre une participation active et l’implication des stagiaires.

Activités mises en œuvre dans le cadre du projet

DES ATELIERS

12 ateliers locaux de femmes. Chaque atelier durera 3 jours et sera organisé le week-end pour faciliter la présence et  la participation. Pour chaque atelier, il est prévu la participation de 30 jeunes femmes et les thèmes développés sont les suivants.

 

1º Atelier.

Identité et confiance en soi

Responsable et dirigeante

2º Atelier.

Les droits de la femme

Le rôle de la femme dans l’organisation sociale

3º Atelier

Planifier et entreprendre une activité économique

Chaque participante s’engagera à diffuser le contenu des ateliers aux autres personnes des groupes de base. Les responsables du projet effectueront un suivi constant.

UNE RENCONTRE REGIONALE

Cette rencontre durera 3 jours et se déroulera dans la ville de Tarapoto, dans le Département de San Martín. L’objectif est de former et préparer 50 femmes à prendre des responsabilités. Cette formation leur sera proposée suite aux ateliers locaux. Il s’agit ainsi de promouvoir un groupe de femmes qui puissent avoir davantage d’espaces de décision et développer des initiatives de projets productifs, pour améliorer leur qualité de vie.

L'EQUIPE RESPONSABLE

Le projet reposera sur l’animatrice de l’association ADJP – Mlle Ramirez Solsol Cristina Janeth – qui consacrera la moitié de son temps de travail dans l’information, la préparation et la réalisation des ateliers. Elle travaillera avec les dirigeants de la JARC de San Martin : César Augusto Montalvan Pinchi, Mary Panaifo Garazatua, Rosario Raffo Perez, et les responsables locaux de la JARC. Il sera fait appel également à des formateurs et intervenants extérieurs.

EQUIPE DE GESTION

Pour la réalisation du projet il y aura une équipe de gestion sous la responsabilité de  Cesar Augusto Montalvan Pinchi, Mary Panaifo Garazatua, Cristina Janeth Ramírez Solsol et Rosario Raffo Pérez.  

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