DES NOUVELLES DU PROJET POULES

En visite au Pérou au mois de septembre 2010, nous souhaitions, mon frère et moi, nous rendre sur le terrain auprès des jeunes péruviens (filles et garçons) engagés dans ce projet.

En "moto-car" accompagnés de l'animatrice ADJP Mlle Cristina Ramirez Solsol, de Patricia Rivera Araujo, responsable de la JARC San Martin, Yvan de la JARC, et du technicien Pepe, Rodriguez Trigoza nous sommes allés  rendre visite dans trois villages de la même vallée, Las Mercedes, Huacho, Huinguyacu, aux porteurs du projet.

Notre objectif était de nous rendre compte de l'évolution du projet et pour l'équipe de suivi de projet (Mlle Cristina Ramirez Solsol et le technicien Pepe) de faire le point avec les porteurs de projets, voir les difficultés et rendre compte de la vente des œufs.

Par notre visite, nous avons pu nous rendre compte du sérieux de la construction du poulailler, des pondoirs, abreuvoirs... Souvent la construction du poulailler a été l'occasion d'un travail collectif. La "réussite" du projet est variable mais à chaque fois, nous avons pu voir poulaillers, poules qui couvent, et poussins qui courent...

Village de Huingugacu

Milagros : 17 ans, elle est encore lycéenne et sa famille l'aide dans son élevage ; celui-ci se déroule sans problèmes.

Remida : 17, elle aussi est jeune et c'est grâce à l'aide de sa famille que son élevage se déroule bien.

Becia : 24 ans, selon son père l'élevage se déroule bien. Son mari est coordinateur du groupe de la JARC.

Village de Huacho

Monia : son élevage se déroule bien.

Marlena : Elle n'était pas chez elle car elle travaillait au champ dans le Cerro (montagne), selon sa voisine, l'élevage se déroulait bien.

Zulma : nous avons rencontré le mari mais nous ne nous sommes pas rendus sur place car le poulailler et la ferme sont à deux heures de marche... L'élevage se passe bien

Deux autres femmes sont dans le projet mais les poulaillers sont éloignés aussi.

Village de Las Mercedes

Janeth : elle est le leader du projet, par ailleurs elle est engagée dans le bureau de APROCABE (Coopérative de Cacao de Bellavista). Son élevage a produit 60 poussins et poulets.

Melia : elle a du arrêter le projet car son terrain qui est voisin d'une culture de papaye a été pollué par les produits de traitement de la culture: quatre poules sont mortes. En attendant d'entrer de nouveau dans le projet, c'est le technicien qui a pris en charge chez lui, le reste de l'élevage. Elle espère rapidement reprendre l'élevage de poules.

Zelia : elle n'a plus que 5 poules et le coq ; la mortalité des poules vient de ce qu'elle n'a pas fait les vaccins à temps et les poules ont mangé des abats de poules non vaccinées - elle se retrouve seul car son mari est parti travailler sur Lima. Elle ne peut pas non plus chercher le maïs pour nourrir ses poules car le champ est éloigné. Elle a racheté 5 poules pour compenser la perte. Ce qui lui est proposé en attendant le retour du mari, c'est de confier ses poules à Janeth.

CONSEQUENCES DE L'ELEVAGE

La mise en route du projet a généré à la fois de l'entraide par exemple dans la construction du poulailler mais aussi des jalousies. Le poulailler doit être surveillé nuit et jour. Dans tel cas c'est la grand mère qui dort sur place si le poulailler est un peu éloigné de la maison familiale.

A l'usage, il a été décidé que la moitié des œufs produits est vendue afin d'avoir un revenu immédiat, l'autre partie est couvée pour la production de poussins et poulets.

Pour bien conduire l'élevage, chacun doit gérer son stock de maïs pour garder de l'aliment toute l'année. La mortalité des poules rappelle aussi qu'il ne faut pas chercher à économiser sur les vaccins, ce qui suppose une gestion de prévoyance des recettes et de l'argent.